Petit guide des produits à l’usage du candide.

Parce que nous sommes partisans de la prévention des risques par l’information et non par la répression. Vous trouverez ici un rapide aperçu de ce qui peut s’entendre par le terme : « produit ».
Dico rapide : produit : drogue : stupéfiant : substance toxique agissant sur les centres nerveux.
Nous rappelons aux distraits que l’usage de tels produits est interdit par la législation.

Alcool.
tease, jaja, picole, bilouze,binouze, pif, gnole, p’tit coup, etc.
Etant légal, l’alcool reste un des produits les plus dangereux du fait de son haut taux d’accoutumance et de la dépendance physique qu’il induit.
L’alcool désinhibe; donc rend plus convivial, c’est à dire facilite la communication et les échanges avec les autres mais altère aussi le jugement.
En gros, vous allez parler plus facilement et plus intimement à des personnes vers qui vous ne seriez pas forcément allés.
Vous aurez une certaine tendance à vous « foutre » de l’opinion des autres. On comprend ainsi pourquoi de nombreux teufeurs alcoolisés se prennent pour la réincarnation de Michael Jackson et nous imposent le spectacle affligeant de leur tangage.
L’alcool insensibilise et modifie les perceptions sensorielles.
Certaines choses sont assez récurrentes dans le délire de l’alcool :
– le tangage : une impression désagréable de roulis qui mène facilement aux chiottes pour la vidange si on s’allonge.
– la mauvaise foi : « meuh, nâOon, zj’te dis que jz’suis pOâs bourré !!!!! »
Se boit ; présentation en liquide de différentes couleurs.
Risques à hautes doses : alcoolisme, coma éthylique
Conseil d’usage : ne pas mélanger !

Cocaïne.
C, coco, drepou, blanche, cc, coke, etc.
Stimulant rapide et fort mais… de courte de durée, la C tient un peu de l’éjaculateur précoce.
La tendance à rapprocher et augmenter les prises pour 1/ maintenir l’effet et 2/ éviter la descente amène facilement à une dépendance psychique.
La C est un stimulant donc rend plus speed et forcément altère les perceptions. En gros, vous n’êtes pas forcément plus brillant que d’habitude mais vous en avez la certitude.
La C possède aussi un côté très convivial, quand on est si brillant, évidement on veut le faire partager.
Elle insensibilise à tous les niveaux : fatigue, faim, douleur.
Le délire se reconnaît aisément par un aspect souvent bombé du torse, un regard brillant et un débit de parole impressionnant.
S’inhale, se fume, se sniffe, s’injecte ; présentation en poudre.
Risques à haute dose : dépendance psychique, overdose.
Conseil d’usage : attention les muqueuses !

Hachisch.
hach, shit, cannabis, cana, teushi, teush, teuteu, shichon, teuh, marijuana, marie-jeanne, herbe, beuh etc.
Au cœur du débat sur la dépénalisation, traitement médical reconnu, le shit est un euphorisant réputé pour ses vertus relaxantes et antalgiques.
Le shit bien qu’étant une substance psycho-active possède le plus faible taux d’accoutumance et donc de dépendance, en gros le shit illégal est moins dangereux que l’alcool légal… C’est pas très logique, tout ça…
Imaginez-vous dans un état approchant de celui de Gaston Lagaffe au naturel : lent mais sympathique, un peu farfelu mais pas méchant.
Le shit ouvre l’appétit et assèche souvent la gorge.
La trahison viendra des yeux : rouges, cernés et à peine ouverts.
Se fume, s’ingère ; présentation feuilles séchées, résine, huile.
Risques à haute dose : hallucinations, attaques de paranoïa.
Conseil d’usage : ne pas oublier les feuilles !

Hallucinogène : produit induisant un état hallucinatoire et non pas nécessairement des hallucinations visuelles.
Etat hallucinatoire cela induit une modification de toutes vos perceptions sensorielles. Cela va même jusqu’à altérer votre perception du temps qui passe (ou non, d’ailleurs).
L’état hallucinatoire est quelque chose de très subtil dont certaines personnes n’ont parfois même pas conscience.
On ne peut pas décrire de délire type aux hallucinogènes, chaque expérience reste propre et personnelle, cependant tous les témoignages concordent dans un sens :
cela a marqué leur vie de façon définitive.
Lsd
acid, trip, petri, carton, toncar, buvard, micro-pointe, goutte, gélat, etc.
S’ingère ; présentation en carton, micro-pointe, liquide.
Risques à haute dose : bad trip, syndrome post-hallucinatoire persistant.
Champignons hallucinogènes
champi, psilo, psilocybine, magic mushrooms, etc.
S’ingère ; présentation de champignons séchés.
Risques à haute dose : bad trip, syndrome post-hallucinatoire persistant, intoxication alimentaire.
et la liste des produits hallucinogènes est longue, elle aussi…

Métamphét and co.
ecstasy, xtc, exta, taze, X, xeuh, bonbon, mdma, mdme, mda, md, etc.
De son vrai nom, mdma, MéthylèneDioxyMétAmphétamine, elle possède maintenant plein de petits camarades aux noms et aux effets plus ou moins similaires.
Le côté amphét donne la pêche pour tenir jusqu’au bout de la nuit et le côté mét donne un état de bien-être, convivial et un sentiment de conscience suraiguë des perceptions ; en gros, jamais vous n’avez été aussi en forme et ça tombe bien parce que jamais vous n’avez aussi bien senti la musique dans votre corps.
L’X augmente significativement la température corporelle et il faut donc bien penser à se désaltérer régulièrement, et voir à porter de préférence des vêtements amples pour une meilleure « respiration ».
S’ingère, se fume, se sniffe ; présentation en comprimés de différentes couleurs.
Risques à hautes doses : déshydratation, coma.
Conseil d’usage : penser à boire (de l’eau !).

Divers chimiques.
Kétamine : kéta, ké, spécial K, spé, kitkat, poudre d’ange, etc.
Anesthésiant vétérinaire détourné de son usage de départ.
Réputée pour donner de grosses hallucinations, la kéta n’est pas conviviale : c’est déjà assez dur de gérer une décorporation sans devoir en plus en parler avec tout le monde !
Etant un anesthésiant, la kéta insensibilise sérieusement.
Se sniffe, s’ingère, s’injecte ; présentation en poudre, liquide, comprimé.
Risques à haute dose : bad trip, coma.
Conseil d’usage : petite quantité !
Protoxyde d’azote : proto, ballon, etc.
Mieux connu sous le nom de gaz hilarant, anciennement utilisé comme anesthésiant. Provoque un effet d’ivresse intense et rapide, fou-rire, déséquilibre, distorsion sonore.
S’inspire ; présentation du gaz en ballon.
Risque à haute dose : détruit la vitamine B12.
Poppers : pop’, amyl, butyl, isobutyl nitrate, etc.
Vasodilatateur, provoque un effet intense et rapide d’ivresse : fou-rire, déséquilibre, conscience aiguë de la musique.
S’inspire ; présentation en petits flacons de verre souvent teinté.
Risque à haute dose : brûlures des muqueuses, allergie, asthme.
Amphétamine : amphét, speed, deuspi, etc.
Haut taux d’accoutumance, stimulant qui provoque un sentiment de bien être voire d’euphorie, efface fatigue, stress, faim.
Se sniffe, se fume, s’ingère, s’injecte ; présentation en poudre, cristaux ou gélules.
Risques à haute dose : accident cardiaque, rupture anévrisme.
G.H.B
Surtout réputé pour servir à des personnes mal intentionnées pour « droguer » leurs victimes puisqu’il est incolore et sans goût.
P.C.P
Anesthésiant détourné de son usage de départ, réputé pour donner de fortes hallucinations.
Et cette liste pourrait ne plus jamais s’arrêter…

Opiacés.
L’opium est une substance extraite du pavot qui peut en fonction de son degré de « raffinement » avoir différents noms et différentes présentations.
Quoiqu’il en soit, il s’agit de produits accoutumants psychiquement et physiquement.
Utilisé depuis la nuit des temps comme analgésique et comme anesthésiant.
C’est un puissant relaxant/calmant, la chenille d’Alice aux pays des merveilles reste un bon exemple.
Rachacha : sorte de pâte collante et brunâtre, se fume ou se boit en infusion.
Héroïne : poudre, se sniffe, fume ou s’injecte.
Et un tas de produits médicaux dérivés de leur emploi d’origine : morphine, codéine et autres -ine.
Risques à haute dose : dépendance physique, overdose.
Conseil d’usage : prudence.
Survol de vocabulaire.
> Accoutumance : L’accoutumance est la tendance à augmenter les doses pour continuer d’obtenir les mêmes effets. Le phénomène d’accoutumance existe pour tout, que ce soit une substance psycho-active (stupéfiant) ou un niveau sonore. Notre corps est fait pour s’adapter et s’adapte à tout élément auquel il est régulièrement soumis.
L’accoutumance n’induit pas nécessairement une dépendance physique mais souvent une dépendance psychique.
> Bad trip : Le bad trip ne se contrôle pas, ne se prévoit pas, ne se combat pas.
Un bad trip peut être induit par n’importe quel produit même si certains favorisent plus son apparition ( notamment les hallucinogènes ).
Un bad trip a différent degré, ça peut être un espèce de tiraillement désagréable pendant tout le délire, à une sensation d’être observé, jusqu’aux vraies hallucinations, visions d’horreurs and co. Quoiqu’il en soit le bad trip se subit, plus vous tenterez de lutter contre, plus il sera présent, le seule chose à faire est de l’accepter.
Si vous vous trouvez confronté à quelqu’un en plein bad trip, parlez lui calmement même si vous arrivez en souriant, dans son délire il vous voit peut-être autrement. Essayez de lui rappeler que son état est induit par quelque chose qu’il a pris et que cela va donc forcément s’arrêter à un moment.
> Dépendance : Le terme de dépendance sert à désigner un état où votre organisme a intégré le « produit » comme étant un élément nécessaire à son fonctionnement.
-Ce besoin peut être psychique cad vous pensez que seul l’état second que vous procure le produit est un état satisfaisant pour vous ; la prise de conscience aboutit souvent sur des états dépressifs et suicidaires.
-Ce besoin peut devenir physique, votre corps considère le produit comme un élément à part entière de son cycle au même titre que des substances qu’il fabrique lui-même. Votre organisme vous fait donc sentir physiquement qu’il en a besoin pour fonctionner. Le phénomène de dépendance physique est évidemment accompagné d’une dépendance psychique dont l’unique but tend à éviter la crise de manque ; prise de conscience difficile, prise en charge ou soutien nécessaire.
Tous les produits n’induisent pas une dépendance physique.
> Descente : Il s’agit de l’après, quand le produit cesse de faire effet.
Certains produits s’estompent d’eux-mêmes, d’autres vous filent la très connue « gueule de bois ». L’arrêt de certains effets peut vous laisser vanné et déprimé, quoiqu’il en soit, il faut savoir que vous pouvez avoir une descente et que cela peut ne pas être cool.
Les conseils d’usage recommandent de ne rien prévoir d’important dans les jours suivants, de se reposer, de faire des trucs simples et débiles avec des potes, genre revoir tous les « gendarmes » en vidéos.